double trouble
exposition personnelle
du 01/06/2021 au 26/06/2021
arts factory _ bastille
27 rue de charonne 75011 paris _ métro : ledru-rollin & bastille
du lundi au samedi de 12h30 à 19h30 _ infoline : +33(0)6 22 85 35 86
preview en présence de l'artiste le vendredi 28 et samedi 29 mai de 14h à 19h30
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DOUBLE TROUBLE
une exposition de MAYA McCALLUM
Avec l'exposition "Double Trouble" la galerie Arts Factory associe pour la première fois Maya McCallum et Jean-Luc Navette, un duo d'artistes ayant en commun la passion de l'encre noire et du trait ouvragé. Si formellement leurs travaux semblent s'opposer - les compositions ciselées sur fond blanc de l'une répondent en négatif aux aplats sombres et denses de l'autre - leurs sujets se rejoignent, explorant notamment des thématiques liées aux personnalités multiples et ambivalentes; doubles de papier réels ou fantasmés.
Artiste franco-écossaise, Maya McCallum est née en 1978. elle vit et travaille à Paris. Après des études en Arts Plastiques à lʼUniversité de Paris I, Maya McCallum écume dès 1995 la scène musicale indé avec de nombreux projets à lʼesprit DIY revendiqué. Très tôt fascinée par le surréalisme, le psychédélisme ou la dimension médiumnique de certains artistes issus de lʼart brut, Maya pose définitivement ses guitares début 2014 pour reprendre le dessin.
Guidée par une irrépressible urgence, elle entame alors la série "Day Dreaming", obsessionnelles fresques érotico-baroques réalisées en se coupant du monde extérieur durant de longues semaines. Fusionnant esthétique cinquecento, décorum steampunk et symbolique ésotérique, Maya McCallum livre ainsi une œuvre sensuelle, subversive, clairement habitée.
Sa participation remarquée au group show "Riot Girls", programmé par la galerie Arts Factory en 2017, l'encourage à explorer des territoires beaucoup plus intimes dans la série "Jardins Secrets" présentée en 2019. Maya McCallum entame alors une réflexion sur l'autoportrait qu'elle développe aujourd'hui pour l'exposition "Double Trouble".
"D'un point de vue historique, l'autoportrait féminin a longtemps permis aux femmes artistes de revendiquer un statut dans la société et le champ des arts, largement dominé par les hommes. Se représenter en tant que femme dans l'exercice de leur pratique faisait office de signature ... car leur signature à propement parler n'avait aucune valeur juridique. L'autoportrait leur a aussi permis de rompre avec la représentation de la femme telle qu'elle était véhiculée jusque là - et encore aujourd'hui - dans la tradition culturelle masculine, faisant de la femme l’objet du regard de l’homme et non pas le sujet de son propre regard.
Avec l'autoportrait les femmes soulignent, questionnent et déplacent les représentations. Il ne s'agit plus de la femme modèle, muse, surface de projection, ni de représenter la femme comme allégorie de la peinture, sans identité devant son chevalet, mais bien de sa propre définition identitaire. Dans un registre plus léger, ma série d'autoportraits fait également écho au mythe de Narcisse en ce qu'il a de si pertinent de nos jours, tant notre environnement quotidien valorise la mise en scène de soi, le règne du selfie et de l'auto-like".
Véritable travail d'orfèvre cerné par des enluminures ébouriffantes de précision, les dessins de Maya McCallum sont une passionnante mine de références sur la psychanalyse, lʼhistoire de lʼart ou la religion. Ils dévoilent en filigrane une oeuvre féministe et engagée, tout en imposant une artiste singulière sur la scène graphique contemporaine.
légendes de haut en bas :
maya mccallum – "faune et flore", 2020 - encre sur papier – 76 x 56 cm
maya mccallum – "sacré-coeur", 2020 - encre sur papier – 76 x 56 cm
maya mccallum – "printemps 2020", 2020 - encre sur papier – 76 x 56 cm
portrait de maya mccallum © bastien burger