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sous presse /
illustrations &
dessins de presse contemporains
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> une
exposition itinérante produite par la galerie arts factory
>
octobre 2000 : galerie art's factory - paris
> septembre 2004 : foire d'art contemporain de nîmes
> janvier 2005 : foire d'art contemporain de strasbourg
> mars / avril 2005 : galerie
la mauvaise réputation - bordeaux
> oct. / nov. 2005 : maison de la culture de dieppe
> déc. 2006 : médiathèque de rueil-malmaison
> mars / avril 2007 : cité du livre - aix en provence
> avril 2009 > galerie de l'ESAA - troyes
> mai / juillet 2010 > médiathèque
ouest - lingolsheim
> mai / juin 2011 > maison des étudiants - besançon
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> vous souhaitez accueillir cette exposition ?
> contactez laurent au 06 22 85 35 86 > artsfactory@free.fr
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De Daumier à Topor et
plus près de nous du collectif Bazooka à Hervé
Di Rosa, Paul Cox ou Glen Baxter, la liste des artistes de premier
plan qui se sont pliés au délicat exercice du dessin
de presse est impressionnante et souvent méconnue du public.
Lié à l'éphémère, le dessin
de presse à peine vu est déjà oublié.
Cela ne l'empêche pas de chercher un sens que seuls, l'article
et les mots ne pourraient donner. En cela il devient lui-même
une forme d'écriture en images de l'actualité.
Cependant, contrairement à
la télévision, ces images ne témoignent
pas de la réalité en direct mais en différé
de l'esprit de leurs auteurs. Le dessin de presse ne sert pas
la soupe, il l'invente. Il s'agit d'une pratique qui demande
rapidité et savoir-faire. Il faut réagir vite (la
presse est pressée) tout en étant très précis,
car derrière chaque image doit apparaître l'oeil
longuement entraîné de l'artiste.
Au-delà du commentaire
politique qui demeure l'aspect le plus connu de sa production,
le dessinateur de presse est un véritable travailleur
de l'ombre auquel cette exposition rend hommage. Choisis à
la fois pour la qualité graphique de leur travail et la
diversité de leurs techniques, ces 14 artistes contemporains
sont représentatifs de ce que l'illustration peut apporter
de plus créatif en contrepoint du travail de journaliste.
Du noir et blanc dévastateur
de Willem et Luz aux systèmes complexes
de Jochen Gerner, des gravures sur bois expressionnistes
de Sophie Dutertre à l'esprit comics de Thierry
Guitard, des cauchemars de Blanquet au non sens de
Pierre La Police, de la virtuosité des dessins
de Killoffer au kitsch assumé des collages de Natali,
de l'univers surréaliste de Guillaume Dégé
aux compositions numériques de Jean Lecointre,
Rocco et Stéphane Kiehl, sans oublier les
personnages aux proportions hors-normes de Placid, tous
- à l'image de leurs illustres prédécesseurs
- ont su imposer leur style, contribuant à travers leur
présence dans nos journaux et magazines à apporter
une bouffée d'art dans notre quotidien.
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repères
biographiques
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willem
Bernhard Willem Holtrop est
né le 2 avril 1941 en Hollande. Très jeune il se
passionne pour les images, dévorant notamment Life Magazine
dont les photographies de Berlin, Jérusalem, New-York
ou Moscou seront pour lui d'une "importance énigmatique".
En 1962, de passage à Paris il découvre le journal
Siné Massacre et son ton très anti ordre établi.
C'est également l'année où il entre aux
Beaux-Arts, il en sortira en 1967. Autoproclamé dessinateur
/ journaliste il crée son journal God, Nederland &
Oranje dont le premier numéro est saisi pour avoir publié
un dessin de la reine Juliana en prostituée
En
1968 il publie à Amsterdam son premier livre, dépose
ses dessins à Hara Kiri mensuel et en août s'installe
à Paris. Il intègre le journal l'année suivante
au côté de Reiser, Cabu, Wolinski, Cavanna et Gébé.
En 1976, Willem devient rédacteur en chef de l'éphémère
(5 numéros) mais passionnante revue Surprise qui publiera
notamment certains des tous premiers travaux des activistes graphiques
de Bazooka Production. En 1986, il entre au journal Libération
avec lequel il collabore toujours aujourd'hui. Willem a publié
un ensemble de près de 80 ouvrages et son travail, présenté
dans de nombreuses expositions collectives, a donné lieu
à une quinzaine d'expositions personnelles dont l'une
des plus récentes s'est tenue au Centre Pompidou à
l'initiative de la BPI.
killoffer
Killoffer est né en
1966. Issu de l'Ecole Supérieure des Arts Appliqués
Duperré, il est l'un des membres fondateurs de l'Association.
Dès ses premières planches, Killoffer va délaisser
les concepts classiques de la bande dessinée, pour élaborer
un mode d'expression profondément personnel que l'on retrouve
dans "La Clé des Champs", "Billet SVP !
", "676 apparitions de Killoffer" , "Quand
faut y aller", sans oublier sa contribution régulière
à la revue "Lapin". Il a également participé
à la création des 4 opus de l'OuBaPo, Ouvroir de
Bande dessiné Potentielle, dont il est membre actif depuis
sa création en 1992. Illustrateur
très demandé pour sa réactivité et
une incroyable capacité à mettre en images des
concepts souvent abstraits, Killoffer s'invite régulièrement
dans les pages des journaux Le Monde, Libération, La Vie,
Le Tigre
De façon plus inattendue sa participation
en 2006 à la conception graphique de l'album "Rouge/Sang"
du chanteur Renaud a été particulièrement
remarquée. En 2009, Killoffer a publié - toujours
à L'Association - "Récapitulations" un
recueil de dessins sobre et élégant, faisant suite
à son exposition à la galerie Anne Barrault qui
le représente désormais sur le front de l'art contemporain.
blanquet
Stéphane Blanquet
est né en 1973, il vit et travaille en région parisienne.
Considéré aujourd'hui comme l'un des fers de lance
de la nouvelle BD, son univers foisonnant, dérangeant
et provocateur ne laisse personne indifférent et déborde
largement du cadre de ses ouvrages publiés notamment chez
Cornélius, Alain Beaulet ou Albin Michel. Enfant illégitime
de Crumb, Topor, Jérôme Bosch et du surréalisme,
il a derrière lui un long parcours dans l'univers des
graphzines, de la presse et de l'édition internationale.
Lui-même éditeur (citons notamment les revues Chacal
Puant et La Monstrueuse - primé à Angoulême
en 1996 - et le tout récent Muscle Carabine), il apparaît
comme l'un des créateurs les plus inventifs de sa génération.
Les Editions l'an 2 lui ont consacré en 2005 un ouvrage
de référence - "Monographie Lacrymale"
- dans le cadre de leur série Etoiles de l'image. En 2007,
"La Vénéneuse aux deux éperons"
un roman graphique tout en ombres chinoises paru chez Cornélius
et l'exposition "Blanquet s'ouvre la panse", présentée
à Paris par la Galerie Arts Factory recevront un accueil
particulièrement enthousiaste, prélude à
une reconnaissance institutionnelle arrivée en 2009 avec
l'exposition "Quintet" au Musée d'Art Contemporain
de Lyon.
pierre la police
Issu de la scène graphique
underground, Pierre la Police publie ses premiers dessins dans
la presse au début des années 90. Parallèlement
aux illustrations, ses premières BD sont éditées
chez Jean-Pierre Faur : "Les Praticiens de l'infernal",
"Les Mousquetaires de la résurrection", ainsi
que le roman-photo culte "La balançoire de plasma"
réalisé avec Jean Lecointre. Très vite attiré
par l'image animée il réalise en 2001 la série
Mini Pim Poum pour Canal + avant de revisiter quelques principes
fondamentaux de l'éducation religieuse dans "La parole
de vie". Depuis quelques années il se consacre essentiellement
à des projets d'expositions présentées dans
le circuit des galeries d'art contemporain (Art Concept, Arts
Factory, Agnès b., Kamel Mennour
) où son
oeuvre - ode incomparable à la junk culture - a tout naturellement
trouvé sa place.
guillaume dégé
Né en 1967, Guillaume
Dégé se lance dans le dessin après des études
de chinois en Langues Orientales. Co-fondateur avec Daniel Vincent
de la maison d'édition Les 4 Mers, il est aussi un collaborateur
du journal Le Monde dont il illustre régulièrement
les colonnes. Outre ses ouvrages publiés par les 4 Mers
("L'Indigeste", "Images parallèles",
"L'Antipodiste" ...) Guillaume Dégé est
également l'auteur des "26 façons de mourir"
pour les Apagogistes, de "Ma maison" et de "Quelques
personnages principaux" parus aux Editions du Seuil. Passionné
par le dessin, G. Dégé est aussi commissaire d'exposition,
on lui doit notamment "Dessins Pointus" à la
Halle Saint Pierre et "Dessins Croisés" à
la Chaufferie de Strasbourg. En 2007 "Dégé
est à vendre", une imposante monographie de 300 pages
est publiée par les éditions Orbis Pictus Club.
natali
Diplômée de
l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, Natali crée des images
à partir de vieux journaux, cartes postales et autres
bouts de papier récupérés çà
et là, au gré d'improbables flâneries. Rédactrice
de la première formule de la revue Dada, elle travaille
également pour la presse magazine, réalise des
pochettes de disques pour Universal et Naïve, publie de
très beaux livres d'images chez Thierry Magnier, Mango
ou Syros ... insufflant dans les pages de ces différents
supports les ambiances facétieuses et délicieusement
kitsch de son univers.
sophie dutertre
Après des études
aux Arts Décoratifs, Sophie Dutertre en découvrant
la gravure sur bois va découvrir son langage. Ses images
faussement naïves sont à la fois populaires, subtiles
et tendres. Illustratrice de presse réputée, en
France comme à l'étranger (Le Monde, Libé,
Beaux-Arts, Cosmopolitan, Dada, National Post, New York Times
...), son travail à également retenu l'attention
de nombreux éditeurs qui ont publié ses planches
aux traits expressionnistes. Citons notamment "Le Théâtre
de Guignol" et "Les exploits de Bombilla" au Seuil
Jeunesse et "Le Brassens" aux éditions Mango,
" Le crime " et " La Ferme " aux 4 mers
Les derniers numéro de Lapin (L'association) parus en
2009 dévoile ses dessins, une pratique que Sophie reprends
aujourd'hui délaissant temporairement ses bois gravés.
jochen gerner
Jochen Gerner est né
en 1970. Il est diplômé de l'École Nationale
Supérieure des Beaux-Arts de Nancy, où il vit et
travaille. Illustrateur très demandé par la presse
française et internationale (Libération, le Monde,
Les Inrockuptibles, Télérama, The New York Times
), il est également auteur de bandes dessinées
(L'Association, Automne 67, Delcourt
) et conçoit
des livres d'images et d'expérimentations graphiques (l'Ampoule,
éditions du Rouergue, éditions Milan, Arts Factory
). Membre de l'OuBaPo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle),
ses travaux ont récemment acquis une importante visibilité
sur le marché de l'art contemporain, via la galerie Anne
Barrault qui le représente depuis 2005.
jean lecointre
Artiste atypique de la scène
graphique contemporaine, Jean Lecointre est un véritable
chirurgien du collage numérique. Élève de
Roman Cieslewicz, il puise son inspiration en disséquant
vieux magazines de mode, romans-photos et presse d'actualité
pour livrer des images étranges, évoquant tout
à la fois l'univers de David Lynch période "Eraserhead"
et les associations déstabilisantes de Luis Bunuel. Dès
1995, Jean Lecointre publie ses premières illustrations
pour Libération avant de mettre en images la même
année, sur un scénario de Pierre La Police, la
série culte "La Balançoire de Plasma".
De nombreuses expérimentations graphiques se sont ensuite
succédées avec notamment "L'Hygiène"
(Editions les 4 mers) et "L'Epopée Plastique"
(Editions ORBE), deux ouvrages qui donneront lieu à deux
expositions éponymes proposées par la Galerie Arts
Factory en 2000 et 2004. En 2003, il passe à l'animation
avec "Turkish Delights", une collection de péripéties
pâtissières diffusée sur Canal +. Plusieurs
films publicitaires sont également à mettre à
l'actif de Jean Lecointre (Match.com, Oasis ...)
rocco
"J'ai toujours été
léger dans les moyens. La peinture c'est trop salissant
et puis fabriquer les cadres, tendre la toile, c'est vraiment
une énergie ! "
Professeur d'illustration très apprécié,
Rocco publie les siennes depuis le début des années
90 dans la presse quotidienne (Libération, Le Monde ...),
des magazines (XXI, SVM, Sciences & Avenir...), mais aussi
de graphzines (Sortez la chienne, Rouge Gorge
) et participe
volontiers à des sites d'expérimentation graphique
tels que bechamel.com. Après les Beaux-Arts de Lyon, c'est
sa rencontre avec les premiers ordinateurs MAC128 qui va orienter
son parcours. Soutenu par le studio graphique d'Apple, Rocco
fait partie de cette première génération
de graphistes qui a baigné à 100% dans le numérique.
Son efficace sens du raccourci et sa passion pour l'actualité
en font l'un des illustrateurs français les plus sollicités.
Côté expositions Rocco collabore avec Arts Factory
depuis près d'une décennie.
stéphane kiehl
Graphiste d'origine alsacienne,
Stéphane Kiehl crée des mondes imaginaires où
un merveilleux bestiaire croise les toutes dernières technologies.
Abondance du détail, truculence des motifs, références
multiples - des classiques du manga au Douanier Rousseau en passant
par les grandes figures de l'art contemporain - Mr K. est loin
d'être un naïf au pays du graphisme. La presse (Libé,
Télérama
), l'édition jeunesse (Rouergue,
Autrement
) comme les événements les plus
pointus (Festival Sous La Plage) se l'arrachent. Pour les amateurs
de Toy Art, signalons que Stéphane décline également
ses personnages en poupées et peluches ultra collectors
et qu'il figure en bonne place dans l'anthologie graphique de
référence " 200 best illustrators worldwide
" (ed. Lürzer's ARCHIVE).
placid
Placid est né à
Caen en 1961. Etudiant aux Beaux-Arts de Caen puis aux Arts Décos
à Paris, il mène depuis le début des années
80 une double carrière de graphiste et dessinateur. Il
publie des illustrations (dans Phosphore, L'Humanité,
Eurêka, Libération
), des bandes dessinées
(pour Ferraille, Lapin, Fusée, etc.), des histoires pour
enfants dans Grodada, des dessins politiques et réalise
des couvertures de livres ainsi que des pochettes de disques.
Placid a participé à plus de soixante expositions
collectives et présenté ses dessins et peintures
dans une douzaine d'expositions personnelles. 2005 aura été
marqué par ses retrouvailles avec son complice Muzo à
l'occasion d'une rétrospective produite par l'Arts Factory
à la Galerie Lavignes-Bastille, avant de publier "
2006 " et " 2007 " à L'Association, soit
deux impressionnants pavés de près de 400 dessins
chacun !
luz
Tourangeau né en 1972, Luz passe son enfance à
dessiner et écouter David Bowie et Adriano Celentano.
En 1991, il rate magistralement son DEUG de droit pour entrer
à La Grosse Bertha. Il écoute les Pixies, comme
tous les jeunes de son âge, et Charb lui fait découvrir
les Dead Kennedys. En 1992 cest Charlie Hebdo. Il y gagne
ainsi enfin sa vie et peut sacheter lintégrale
de Brassens, quil nécoutera quune seule
fois. Puis il collabore rapidement aux Inrockuptibles (quil
quittera en 1995 avec pertes et fracas au son du Moon in June
de Robert Wyatt). Il continue de papillonner dans la presse,
passant de LHumanité à Magic, de Fluide glacial
à L'Écho des savanes, de Ras lFront à
Têtu, de Libération à Tsugi.
Il se bourre aussi les oreilles
dAphex Twin, LCD Soundsystem, Le Tigre, Gonzales, et moults
autres joyeusetés. En 2003, on lui propose de sessayer
au « poussage de disque ». Il devient donc DJ pour
se faire payer des bières gratos. Et entame sa nouvelle
carrière de dessinateur - chroniqueur - reporter musical,
sans oublier ses premiers amours de dessinateur de presse politique.
En 2007, Luz devient bénévole au festival lausannois
For Noise, en suis les montages jusquau démontage
et édite un fanzine de 40 pages où lon croise
les Liars, Young Gods, Das Pop, Who Made Who, etc. En 2008, il
débute une collaboration photo et graphique avec la photographe
suisse Stéphanie Meylan. Au son trash-garage de Reverend
Beatman.
thierry guitard
Bien connu des lecteurs de Rock 'n' Folk dont il illustre régulièrement
les pages depuis une quinzaine d'années, Thierry Guitard
est apparu au sein de la scène graphique underground au
début des années 90 en participant à de
nombreux graphzines. Son univers - directement inspiré
par l'iconographie populaire américaine des 50's où
se côtoient robots déboulonnés, bandits de
grands chemins, pin ups aguicheuses ainsi qu'une violence urbaine
plus contemporaine - s'affranchi de ses influences par un humour
particulièrement décalé. Thierry Guitard
est notamment l'auteur du très remarqué roman graphique
"Double Violence" paru en 2001 aux éditions
Verticales et des illustrations du concept album "Dum Dum"
associant slam et roman noir sorti chez Discograph en 2006. Il
rejoint en 2007 le cercle très fermé des collaborateurs
réguliers du New Yorker. La même année il
co-signe avec Philippe Manuvre "Etre Rock", une
anthologie de portraits de musiciens célèbres accompagnée
de citations définitives rassemblées par ses deux
passionnés. En 2009, sa très documentée
biographie dessinée consacrée au gangster dandy
Dillinger a reçu un accueil critique particulièrement
enthousiaste.
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