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© pop galerie coutesy art's factory - paris

 

© pop galerie coutesy art's factory - paris


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le voodoo attaque l'art's factory
> du 26 janvier au 28 février 2003
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artsfactory@free.fr
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Après avoir envahi les murs du Musée International des Arts Modestes de Sète, la Pop Galerie - galerie d'art itinérante spécialisée en art populaire contemporain - présente pour la première fois à Paris chez Art's Factory, les incredible movie posters du Ghana.
Dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, le cinéma a toujours été une activité centrale pour la majeure partie de la population. Les villes importantes et notamment Accra la capitale, possédaient de magnifiques salles héritées de la colonisation anglaise. Face à la difficulté de trouver des pièces de rechange pour les projecteurs 35 mm elles ont périclité les unes après les autres et l’invasion de la vidéo au début des années 80 a scellé définitivement leur sort.

La consommation de cassettes qui en a découlé a engendré, au royaume de la micro entreprise et de la débrouille, une multitude de vidéo clubs. Ces échoppes proposent une grande partie du catalogue B hollywoodien, les films d’action asiatiques et les inénarrables productions locales tournées pour la plupart en vidéo 8 mm. A charge ensuite aux vidéo clubs de louer leurs films dans d’improbables salles de quartier plus ou moins obscures équipées de télés, et de magnétoscopes. On peut alors contre une modique somme d’argent, visionner un film, installé sommairement sur des bancs en bois dans une ambiance franchement survoltée.

Etant données les faibles ressources du pays, ces productions sont la plupart du temps l’objet de piratage ne bénéficiant d’aucun matériel publicitaire. C’est donc par défaut qu’un certain nombre d’artistes se sont mis à réaliser les affiches qui accompagnent ces projections, devenant très vite des spécialistes dans ce type de représentation. Ces artistes peintres d’un genre inédit travaillent rarement à partir de documents photographiques Leur capacité de récupération tient ici plus du détournement artistique et ce qui ne devait être qu’un objet publicitaire placardé dans une rue de quartier devient une oeuvre à part entière. Ces peintures donnent lieu à des réinterprétations personnelles extra-ordinaires, mêlant à l’infini l’iconographie de centaines de films et les portraits étranges, souvent peu réalistes, de stars célébrissimes.

Cette déclinaison des codes occidentaux à travers le prisme de la culture africaine propose de multiples lectures dans des jeux de miroirs cinématographiques revisités. Et c’est dans les représentations de films africains que l’imagination vaudou des arts designer se déchaîne et s’exprime pleinement sous des couleurs glycéro de chantier. D’une composition toujours simple mais efficace, ces affiches peintes à la main sur de vieux sacs de farine de blé nous renvoient vers la part la plus mystérieuse de no anciennes superstitions. Dans la confrontation de ces cultures nous apparaît d’étranges visions du 7ème Art, inconnues, peu familières ou tout simplement oubliées.

 

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